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реферат на тему: Claude Monet

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qui pouffe. Mais le colosse йtait un bon diable. "Attendez, me dit-il, que je vous aide". Et le colosse, а grandes enjambйes, rejoint la vache et, l'empoignant par les cornes, veut la contraindre а poser. La vache, qui n'en avait pas l'habitude, se rebiffe. C'est а mon tour, cette fois, d'йclater. le colosse, tout dйconfit, lвche la bкte et vient faire la causette avec moi. C'йtait un Anglais de passage, trиs amoureux de peinture et trиs au courant, ma foi, de ce qui se passait chez nous : - Alors vous faites du paysage, me dit-il.- Mon Dieu, oui.- Connaissez-vous Jongkind ?- Non, mais j'ai vu de sa peinture.- Qu'en dites-vous ?- C'est rudement fort.-Vous кtes dans le vrai. Savez-vous qu'il est ici ?- Ah bah ?-Il habite а Honfleur. Auriez-vous plaisir а le connaоtre ?-Fichtre oui. Mais vous кtes donc de ses amis ?- Je ne l'ai jamais vu, mais dиs que j'ai su sa prйsence, je lui ai envoyй ma carte. C'est une entrйe en matiиre. Je vais l'inviter а dйjeuner avec vous. L'Anglais, а ma grande surprise, tint parole et, le dimanche suivant, nous dйjeunions tous trois de compagnie. Jamais repas ne fut si gai. En plein air, dans un jardinet de campagne, sous les arbres, en face d'une bonne cuisine rustique, son verre plein, entre deux admirateurs dont la sincйritй ne faisait pas de doute, Jongkind ne se sentait pas d'aise. L'imprйvu de l'aventure l'amusait : il n'йtait pas habituй, d'ailleurs, а кtrerecherchй de la sorte. Sa peinture йtait trop nouvelle et d'une note bien trop artistique pour qu'on l'apprйciвt, en 1862, а son prix. Nul, aussi, ne savait moins se faire valoir. C'йtait un brave homme tout simple, йcorchant abominablement le franзais, trиs timide. Il fut trиs expansif ce jour-lа. Il se fit montrer mes esquisses, m'invita а venir travailler avec lui, m'expliqua le comment et le pourquoi de sa maniиre et complйta par lа l'enseignement que j'avais dйjа reзu de Boudin. Il fut, а partir de ce moment, mon vrai maоtre, et c'est а lui que je dus l'йducation dйfinitive de mon oeil. Je le revis а Paris trиs souvent. Ma peinture, ai-je besoin de le dire, y gagna. Les progrиs que je fisfurent rapides. Trois ans aprиs, j'exposais. Les deux marines que j'avais envoyйes furent reзues avec un numйro un, accrochйes sur la cimaise en belle place. Ce fut un gros succиs. Mкme unanimitй dans l'йloge, en 1866, pour un grand portrait que vous avez vu chez Durand-Ruel fort longtemps, la Femme en vert. Les journaux portиrent mon nom jusqu'au Havre. La famille me rendit enfin son estime. Avec l'estime revint la pension. Je nageai dans l'opulence, provisoirement du moins, car on devait se rebrouiller par la suite, et je me lanзai а corps perdu dans le plein air. C'йtait une dangereuse nouveautй. Nul n'en avait fait jusque lа, pas mкme Manet qui ne s'y essaya que plus tard, aprиs moi. Sa peinture йtait encore trиs classique, et je me souviens toujours du mйpris avec lequel il parla de mes dйbuts. C'йtait en 1867 : ma maniиre s'йtait accusйe, mais elle n'avait rien de rйvolutionnaire, а tout prendre,. J'йtais loin d'avoir encore adoptй le principe de la division des couleursqui ameuta contre moi tant de gens, mais je commenзais а m'y essayer partiellement et je m'exerзais а des effets de lumiиre et de couleur qui heurtaient les habitudes reзues. Le jury, qui m'avait si bien accueilli tout d'abord, se retourna contre moi, et je fus ignominieusement blackboulй quand je prйsentai cette peinture nouvelle au Salon. Je trouvai tout de mкme un moyen
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d'exposer, mais ailleurs. Touchй par mes supplications, un marchand qui avait sa boutique rue Auber consentit а mettre en montre une marine refusйe au Palais de l'Industrie. Ce fut un tollй gйnйral. Un soir que je m'йtais arrкtй dans la rue, au milieu d'une troupe de badauds, pour entendre ce qu'on disait de moi, je vois arriver Manet avec deux ou trois de ses amis. Le groupe s'arrкte, regarde, et Manet, haussant les йpaules, s'йcrie dйdaigneusement : "Voyez-vous ce jeune homme qui veut faire du plein air ? Comme si les anciens y avaient jamais songй !" Manet avait d'ailleurs contre moi une vieille dent. Au Salon de 1866, le jour du vernissage, il avait йtй accueilli, dиs l'entrйe par des acclamations. "Excellent, mon cher, ton tableau !" Et des poignйes de main, des bravos, des fйlicitations. Manet, comme vous pouvez le penser, exultait. Quelle ne fut pas sa surprise quand il s'aperзut que la toile dont on le fйlicitait йtait de moi. C'йtait la Femme en vert. Et le malheur avait voulu que, s'esquivant, il tombвt sur un groue dont Bazille et moi nous йtions. "Comment va ? lui dit un des nфtres. - Ah ! mon cher, c'est dйgoыtant, je suis furieux. On ne me fait compliment qued'un tableau qui n'est pas de moi. C'est а croire а une mystification". Quand Astruc, le lendemain, lui apprit que son mйcontentement s'йtait exhalй devant l'auteur mкme du tableau et qu'il lui proposa de me prйsenter а lui, Manet, d'un grand geste, refusa. Il me gardait rancune du tour que je lui avais jouй sans le savoir. Une seule fois on l'avait fйlicitй d'un coup de maоtre et ce coup de maоtre avait йtй frappй par un autre. Quelle amertume pour une sensibilitй а vif comme la sienne. Ce fut en 1869 seulement que je le revis, mais pour entrer dans son intimitй aussitфt. Dиs la premiиre rencontre il m'invita а venir le retrouver tous les soirs dans un cafй des Batignolles oщ ses amis et lui se rйunissaient, au sortir de l'atelier, pour causer.J'y rencontrai Fantin-Latour et Cйzanne, Degas, qui arriva peu aprиs d'Italie, le critique d'art Duranty, Emile Zola qui dйbutait alors dans les lettres, et quelques autres encore. J'y amenai moi-mкme Sisley, Bazille et Renoir. Rien de plus intйressant que ces causeries, avec leur choc d'opinions perpйtuel. On s'y tenait l'esprit en haleine, on s'y encourageait а la recherche dйsintйressйe et sincиre, on y faisait des provisions d'enthousiasme qui, pendant des semaines et des semaines, vous soutenaient jusqu'а la mise en forme dйfinitive de l'idйe. On en sortait toujours mieux trempй, la volontй plus ferme, la pensйe plus nette et plus claire. La guerre vint. Je venais de me marier. Je passai en Angleterre. Je trouvai а Londres Bonvin, Pissarro. J'y connus aussi la misиre. L'Angleterre ne voulait pas de nos peintures. C'йtait rude. Un hasard me fit rencontrer Daubigny, qui naguиre m'avait tйmoignй de l'intйrкt. Il exйcutait alors des vues de la Tamise qui plaisaient beaucoup aux Anglais. Ma situation l'йmut. "Je vois ce qu'il vous faut, me dit-il ; je vais vous amener un marchand". Je faisais la connaissance, le lendemain, de Durand-Ruel. Et Durand-Ruel, pour nous, fut le sauveur. Pendant quinze ans et plus, ma peinture et celle de Renoir, de Sisley, de Pissarro n'eurent d'autre dйbouchй que le sien. Un jour vint oщ il lui fallut se restreindre, espacer ses achats. Nous croyions voir la ruine : c'йtait le succиs qui arrivait. Proposйs а Petit, aux Boussod, nos travaux trouvиrent en eux des acheteurs. On les trouva

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